de la conception
à la maternité

L’équipe Bouncy Mag a souhaité en savoir plus sur la diastase. Nous avons demandé à Maude Baechler sur le diagnostic de diastase tardiv qui touche 1 femme sur 3. La bonne nouvelle est que ce problème peut être traité.

Comment une femme peut-elle savoir — même des années après laccouchement — quelle souffre dun diastasis abdominal ?
(Quels sont les signes physiques ou les gênes souvent banalisés ou mal interprétés ?)

Souvent les personnes souffrant d’une diastase peuvent ressentir ce genre de « symptomes » :

  • Douleurs au dos et aux hanches
  • Problèmes de plancher pelvien
  • Hernies abdominales (notamment ombilicales)
  • Problèmes gastro-intestinaux (ballonnement, constipation)
  • «Mummy Tummy» ou «Ventre à bière»

Beaucoup de mères découvrent leur diastasis plusieurs années après, parfois par hasard. Est-il trop tard pour entamer un processus de récupération efficace ?

Il n’est jamais trop tard pour refermer une diastase. Cela pourra peut-être prendre plus de temps (mais pas forcément). Il est important de retenir que la diastase peut être fermée à tout âge.

Quels professionnels faut-il consulter lorsquon soupçonne un diastasis ? Quand est-ce quune chirurgie peut être nécessaire ?

En règle générale, les gynécologues, les sages-femmes ou les kinésithérapeutes spécialisés en post-partum sont susceptibles de détecter une diastase. Cependant, dans la plupart des cas, la méthode d’évaluation n’est pas toujours réalisée correctement : en effet, le contrôle est souvent effectué alors que la chaîne abdominale est contractée, ce qui fausse le résultat et peut en minimiser l’importance.

L’idéal est de faire évaluer sa diastase par une spécialiste de la Tupler Technique.

Il est vrai que certains cas nécessitent une intervention chirurgicale. Toutefois, il est toujours préférable d’entreprendre une rééducation de la diastase avant toute opération. Ensuite, si la fermeture complète n’est pas possible — en raison de tissus conjonctifs trop endommagés ou de la présence d’hernies — une chirurgie (comme la pose d’un filet ou une abdominoplastie) pourra alors être envisagée.

Y a-t-il une différence dans la manière daborder un diastasis récent et un diastasis détecté plusieurs années après laccouchement ?
À quoi peut sattendre une femme qui commence sa rééducation longtemps après la naissance ?

Aucune différence, le programme de la Tupler Technique est le même. Et je rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour refermer une diastase. Cela pourra peut-être prendre plus de temps (mais pas forcément). L’important à retenir, c’est qu’une diastase peut être refermée à tout âge.

Au-delà des aspects physiques, quel est limpact émotionnel dun diastasis non pris en charge ? Comment accompagnez-vous les femmes qui se sentent seules ou découragées dans ce processus ?

D’après mon expérience, au cours de ces cinq dernières années, j’ai rencontré de nombreuses femmes qui n’avaient aucune idée de ce qu’était la diastase. Malheureusement, elles ont continué à vivre avec cet inconfort — non seulement physique, mais aussi émotionnel. Car notre centre (le core, en anglais) est tout de même notre trait d’union entre le haut et le bas de notre corps.

Plusieurs femmes m’ont confié qu’une fois leur diastase refermée, elles recommençaient à ressentir des sensations qu’elles avaient oubliées. Cela génère évidemment un profond sentiment d’équilibre et de bien-être.

Quel serait votre mot d’encouragement pour ces femmes qui se lancent dans la rééducation, années après l’accouchement, pour qu’elles n’abandonnent pas le processus ?

J’ai beaucoup de plaisir à accompagner les femmes qui viennent avec le désir de se « retrouver » et pas que d’un point de vue esthétique mais vraiment pour se reconnecter à soi. Et ça va au-delà de l’aspect physique mais vraiment sur le côté de tout simplement « se retrouver », « se recentrer », « ressentir ».

Mon rôle est de les encourager, les motiver cependant le « travail de rééducation » doit être fait par elles-mêmes. Elles doivent faire preuve de discipline et de rigueur mais elles ne sont jamais seules. Je les accompagne jusqu’à la fin du programme.

 

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Maude Baechler

Après avoir travaillé dans différentes entreprises de cosmétiques et avoir eu ma première fille, je me suis rendu compte que j'avais besoin de me reconnecter avec mon corps, j'avais ce besoin de bouger à nouveau. Je suis donc devenue professeur de Pilates. Mais, après mon deuxième enfant et beaucoup de demandes de mes amies sur «comment fermer leur diastase», j'ai fait mes recherches et découvert Julie Tupler et sa technique. Ce qui me rend fière aujourd'hui d'être une formatrice de la Technique Tupler ainsi qu'une professeur de Pilates / Barre.
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