de la conception
à la maternité
emilie laroche

Papa ou co-parent, à vous de jouer !

Comment prendre sa place ?

Les fêtes de fin d’année approchent à grands pas, et il nous semble important de traiter du sujet de la place du père ou du co-parent après la naissance du bébé. Il est fondamental de comprendre que la paternité ne commence pas à l’accouchement, mais dès la grossesse.

Pendant ces jours de retrouvailles en famille, de temps libre et de moments de partage, il est important de prendre du temps pour le couple, et pour échanger avec la future maman.

La perception courante de la grossesse met l’accent sur les changements physiques liés à ce processus qui touchent aux femmes. Les professionnels de santé eux-mêmes se concentrent principalement sur le bon déroulement des quarante semaines de gestation. De toute évidence, c’est la mère qui subit directement ces transformations physiques. Cependant, la grossesse dépasse ce qui se passe dans l’utérus de la femme. Elle touche également le père ou le co-parent, notamment à travers les défis psychologiques et émotionnels qu’elle implique.

S’impliquer, c’est créer un lien

Il est normal qu’un futur papa ou co-parent inexpérimenté ressente des craintes face à l’arrivée d’un bébé. Aucun débutant ne se sent entièrement prêt à répondre à toutes les exigences qu’un enfant peut demander. Une implication active dès la grossesse, en la percevant comme une période où l’autre parent a des responsabilités et un rôle à jouer, constitue la meilleure manière de gagner en assurance et en confiance face aux changements à venir. De plus, accompagner la mère dans chaque étape renforce les bases essentielles d’une relation parentale solide. La complicité entre les parents est un élément clé dans l’éducation des enfants. Prendre soin d’un enfant requiert une harmonie particulière, ainsi qu’un développement constant de la communication et de la compréhension au sein du couple.

Partager les sentiments qui émergent durant les semaines de grossesse, tout en étant à l’écoute de ceux de l’autre, est une manière simple et efficace de maintenir ce lien. Par ailleurs, il est souhaitable que le père ou co-parent s’informe sur les effets des changements physiques et hormonaux que traverse la femme durant cette période. La connaissance favorise toujours la compréhension et l’empathie. Il est également recommandé d’assister aux visites et examens médicaux liés à la grossesse, puisque c’est un moment où poser des questions ou échanger avec le gynécologue sur les doutes qui peuvent exister. Cela l’aide à embrasser pleinement son rôle, à s’investir et à se sentir partie prenante de cette aventure. Bien que la mère puisse se rendre seule à l’hôpital, la présence du père ou du co-parent est souvent perçue comme un soutien précieux dans ces moments d’appréhension ou de nervosité.

Créer un lien avec le bébé pendant la grossesse

Après plusieurs mois passés dans l’utérus, les bébés développent des liens uniques avec leur mère. Toutefois, cela ne signifie pas que seuls les mères peuvent établir un lien durant la grossesse. Une étude de l’Université d’Helsinki avait déjà démontré en 2013 que les nouveau-nés reconnaissent les chansons qu’ils entendent fréquemment au cours du dernier trimestre de la gestation. Ils identifient facilement la voix de leur mère, la première qu’ils perçoivent, mais ils distinguent également d’autres voix familières. Par conséquent, parler ou chanter au bébé pendant la grossesse n’est pas seulement une idée poétique, mais une pratique concrète et efficace.

La naissance

Dès la naissance du bébé, les pères ou les partenaires jouent un rôle crucial dans le contact peau à peau, également appelé méthode kangourou. Idéalement, le nouveau-né est placé sur le torse de sa mère pour initier l’allaitement. Cependant, si la mère nécessite des soins médicaux immédiats, le père ou le co-parent peut offrir ce premier contact au bébé.

Des études montrent que, comparés aux bébés placés dans un berceau dans les deux premières heures suivant la naissance, ceux posés sur le torse de leur père ou du co-parent pleurent moins, s’endorment plus rapidement et sont plus calmes. Quelles que soient les circonstances, cette période offre aux pères et aux co-parents une précieuse opportunité de créer un lien avec leur bébé.

Se préparer au post-partum

Une erreur courante dans la gestion de la grossesse est de négliger l’après-accouchement. Le retour à la normale ne se fait pas instantanément après la naissance. La femme entre dans une période délicate, marquée par de nombreux changements pour lesquels elle n’est pas toujours préparée. Son corps nécessitera du temps pour se rétablir, et la révolution hormonale qu’elle traverse rendra son humeur particulièrement fragile dans les semaines suivant l’accouchement. Selon Pro Juventute, entre 40 et 80% des mères connaissent une phase d’humeur morose, le «baby-blues»

Il est crucial que les parents soient conscients des particularités de cette étape. Les premières semaines de vie du bébé sont souvent marquées par la fatigue, le manque de sommeil et une certaine insécurité face aux nouvelles responsabilités. Toutes ces nouveautés peuvent facilement provoquer de l’irritabilité. L’information, la communication et l’empathie sont des outils puissants pour surmonter ces défis et trouver un équilibre afin de profiter pleinement de la présence du nouveau membre de la famille. Dans ce contexte, le père ou le co-parent peut jouer un rôle clé en soutenant la mère, lui permettant de se concentrer sur sa récupération et sur les soins qu’elle seule peut prodiguer à leur enfant.

Les partenaires sont bien placés pour détecter les signes de dépression post-partum chez la mère. Il est essentiel de rester vigilant face à des sautes d’humeur ou une fatigue excessive, et d’encourager la mère à demander de l’aide si nécessaire.

N’oubliez pas que la dépression post-partum peut aussi affecter les pères ou les co-parents. Des changements hormonaux, combinés au stress et au manque de sommeil, peuvent les rendre vulnérables. Une dépression paternelle peut avoir un impact sur la mère et le bébé, soulignant l’importance de chercher de l’aide en cas de troubles émotionnels inhabituels.

Aider la mère à s’adapter à sa nouvelle vie de parent est bénéfique pour toute la famille. Prendre le temps de se détendre ensemble, partager des câlins, des massages, ou des activités qui renforcent le lien affectif est essentiel.

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