Les recherches actuelles suggèrent que plusieurs facteurs peuvent avoir un impact sur le risque que votre bébé à développer des allergies.
Si vous et / ou votre partenaire souffrez d’allergies ou si vous avez déjà un enfant souffrant d’une allergie, votre bébé risque davantage de développer une allergie également. Certaines formes d’allergies peuvent être affectées par le sexe. Par exemple, les données indiquent que les hommes sont plus enclins à développer de l’asthme que les femmes.
La recherche sur les fonctions étendues de la vitamine D est encore assez récent et prometteur. On sait que la vitamine D a un effet sur le système immunitaire. Selon certaines hypothèses, une carence en vitamine D pourrait être liée à toute une série d’affections auto-immunes, y compris les allergies. Il est donc important de veiller aux apports en vitamine D au cours de la grossesse et à respecter la supplémentation en vitamine D prescrite au bébé après la naissance (pas uniquement pour la prévention des allergies !).
Il a longtemps été suggéré d’éviter les allergènes potentiels au cours de la grossesse afin de minimiser le risque de développement chez l’enfant à naître.
Nous disposons désormais de davantage de recul et d’étude recommandant de faire le contraire : une exposition précoce à une alimentation variée pendant la grossesse peut améliorer l’immunité du bébé contre les allergènes potentiels.
Même au sein d’une famille à haut risque, l’exposition et la sensibilisation aux allergènes majeurs tels que le blé, les produits laitiers, les fruits de mer, le poisson, les fruits à coque, les arachides, le soja et les œufs, pendant la grossesse et l’allaitement, peuvent prévenir ou minimiser les risques et le degré de sévérité des allergies éventuelles de votre bébé.
Le microbiote intestinal est largement impliqué dans la modulation de la réponse immunitaire.
Une alimentation riche en prébiotiques et en probiotiques dès la grossesse favorise le développement et la transmission d’un microbiote intestinal et vaginal (notamment) plus sains. Les aliments probiotiques sont des aliments fermentés le plus souvent qui contiennent des microorganismes vivants. Les aliments prébiotiques sont des aliments qui aident à nourrir ces « bonnes » bactéries.
La prise de suppléments probiotiques pendant la grossesse et l’allaitement doit être discutée au cas par cas avec votre professionnel de santé.
Un accouchement par voie vaginale expose le bébé à un ensemble de bactéries qui peuvent ensuite coloniser son intestin et former le début de son microbiote. Les bébés nés par césarienne ne bénéficient pas de cette opportunité et, par conséquent, la colonisation bactérienne peut être irrégulière ou retardée.
Certains professionnels de la santé pensent qu’un accouchement par voie vaginale peut contribuer à optimiser le microbiote du bébé et à réduire son risque de développer des allergies.
Les recherches suggèrent que l’allaitement maternel peut protéger contre le développement des allergies. Que l’allaitement dure 1 fois ou des mois, il sera toujours bénéfique pour le bébé !
Il est recommandé de débuter la diversification alimentaire vers l’âge de 6 mois, pas avant 4 mois, lorsque l’enfant montre qu’il est prêt.
Toutes les familles d’aliments peuvent être introduites dès le début de la diversification, et notamment la plupart des 14 allergènes alimentaires majeurs. Dès lors qu’ils sont bien tolérés, le lait, les oeufs, les arachides et le poissons devraient continuer à être proposés chaque semaine au bébé, afin de maintenir la tolérance immunitaire.
Tant pour la prévention que pour la prise en charge des allergies alimentaires, ainsi que lors de la réintroduction des allergènes le cas échéant, le rôle du diététicien est central.