Fondée par des parents soucieux, l’association a grandi pour englober plus de 1 400 membres à travers la Suisse romande, avec une présence dans chaque canton. Engagée à défendre les droits des personnes autistes, Autisme Suisse Romande mène diverses activités, telles que des sessions de formation, des campagnes de sensibilisation et une collaboration avec des partenaires associatifs et gouvernementaux.
La sensibilisation et l’acceptation de l’autisme sont essentielles pour soutenir les personnes autistes et leurs familles, et leur permettre de s’épanouir dans leur vie quotidienne, leurs études, leur travail et leurs relations. Les interventions précoces et adaptées, telles que les thérapies comportementales et les soutiens éducatifs, peuvent aider ces personnes à développer leurs compétences sociales, à améliorer leur communication et à s’adapter à leur environnement.
Bouncy Mag a rencontré Isabelle Steffen, membre fondatrice de l‘association autisme suisse romande, et maman d’un enfant autiste, pour répondre aux questions les plus posées autour de ce trouble du neuro-développement. Grâce à ces réponses, Isabelle Steffen et l’association autisme suisse romande contribuent à démystifier l’autisme, à sensibiliser le public et à fournir des informations précieuses.
C’est un trouble neuro-développemental dont les premiers signes apparaissent souvent entre 18 et 24 mois, et parfois plus tardivement pour les personnes dont l’intelligence est totalement préservée. Les origines sont génétiques (plusieurs centaines de gènes ont été reconnus) et dues à des facteurs environnementaux tels que certaines pollutions, pesticides, virus, ou autres.
Nous venons au monde avec l’autisme. L’autisme n’est pas une maladie, cela ne s’attrape pas et ce n’est pas contagieux.
Non, comme dit précédemment, on naît autiste. Mais ce que les professionnels observent, ce sont plutôt des signes de repli et de non-communication que développent les enfants “écrans”, qui présentent aussi souvent un déficit face à la frustration.
On peut déjà poser un diagnostic entre 12 et 18 mois. Sont surtout surveillées les fratries où il y a déjà un enfant autiste, et pour les autres, les premiers signes sont souvent un manque ou peu de langage, peu d’intérêt pour les autres enfants, ne répondent pas à l’appel de leur nom, ne jouent pas comme les autres enfants, peuvent rester des heures devant un lave-linge qui tourne, et gèrent difficilement les changements. Le diagnostic se fait par un pédopsychiatre spécialisé en autisme à l’aide d’outils diagnostiques spécifiques, sur la base de l’observation des comportements de l’enfant par rapport à un enfant du même âge sans autisme.
Il n’y a pas de guérison possible, vu qu’il ne s’agit pas d’une maladie mais d’un trouble, c’est-à-dire une manière d’être et de voir le monde différente des personnes neurotypiques. La prise en charge se fait au moyen de : logopédie, psychomotricité, ergothérapie, et surtout avec les approches socio-comportementales et non la psychanalyse, qui n’est pas adaptée aux personnes autistes.