RSV est l’acronyme anglophone pour le Virus Respiratoire Syncytial. Ce virus attaque les muqueuses des voies respiratoires et est la principale cause des bronchiolites chez les nourrissons.
La bronchiolite à RSV est une maladie virale respiratoire. L’impact du virus varie selon l’âge : il peut provoquer un simple rhume et une perte de voix chez les enfants plus âgés ou les adultes, tandis que chez les nourrissons, il affecte plus gravement les voies respiratoires basses.
La bronchiolite est une inflammation des petites bronches, les bronchioles. L’inflammation, le mucus et les débris cellulaires entravent la circulation de l’air. Pas de panique, les bébés ne cessent pas de respirer subitement, mais l’effort respiratoire qu’ils doivent fournir peut les épuiser s’ils ne sont pas pris en charge.
Dans les cas légers, des rinçages de nez suffisent. Dans les cas modérés, de l’oxygène est administré en continu à l’hôpital.
Pour les cas plus graves, un soutien ventilatoire peut s’avérer nécessaire, voire une prise en charge en soins intensifs.
Tous les nourrissons de moins d’un an sont à risque de bronchiolite durant la saison épidémique (d’octobre à mars). Les enfants atteints de maladies cardiaques, respiratoires, neurologiques, métaboliques ou nés prématurément sont particulièrement vulnérables. Il est recommandé aux parents de consulter leur pédiatre pour plus d’informations.
Les mesures préventives incluent les gestes barrières : distance sociale, tousser dans le coude, porter un masque en cas de maladie, aérer régulièrement les pièces, et maintenir une bonne hygiène des mains.
En Suisse, deux immunisations passives sont disponibles pour les enfants : des injections d’anticorps qui protègent directement le patient.
Depuis le 1er septembre 2024, Swissmedic autorisé le nirsévimab (Beyfortus®), administré en une seule dose aux nourrissons de moins d’un an. Les bébés à risque recevront une dose supplémentaire lors de leur deuxième année de vie.
Le palivizumab (Synagis®) est utilisé depuis plusieurs années pour les enfants à haut risque. Il existe également un vaccin récent, Arexvy®, mais qui est autorisé en Suisse pour les personnes de plus de 60 ans.
Tous les bébés nés entre avril et septembre 2024 recevront une dose de nirsévimab dès sa disponibilité en octobre. Ceux nés entre octobre 2024 et mars 2025 recevront leur dose dès que possible.
Selon le fabricant et les études cliniques, le vaccin offre une protection d’au moins 5 mois.
Oui, d’autres vaccins peuvent être administrés le même jour. Les effets secondaires potentiels incluent, entre autres, fièvre, nasopharyngite, symptômes gastro-intestinaux et éruptions cutanées. L’allergie au nirsévimab est une contre-indication formelle. Aucun décès lié à ce médicament n’a été rapporté.
En général, il n’est pas recommandé de donner cet anticorps à un enfant ayant déjà contracté une bronchiolite durant la même saison, sauf cas exceptionnels à discuter avec un médecin.
D’après Sanofi, cette prophylaxie a été testée chez plus de 13’400 nourrissons lors d’essais cliniques.
Oui, le nirsévimab (Beyfortus®) est remboursé par l’assurance de base en Suisse. Il peut être administré à la maternité, à l’hôpital ou par un pédiatre.
Liste non exhaustive des recommandations pour les enfants à risque :
Références :