En Suisse, l’endométriose ne fait pas l’objet d’une législation spécifique. Cependant, des initiatives parlementaires récentes visent à améliorer la prise en charge de cette maladie. Les femmes qui souffrent d’endométriose voient tous les aspects de leur vie affectés. Certains cas extrêmes peuvent empêcher la femme de travailler, de quitter la maison ou d’avoir des relations sociales dites « normales ». Une meilleure compréhension de cette affection pourra améliorer sa prise en charge globale.
Le postulat 23.3009, intitulé « Stratégie de détection précoce de l’endométriose », a été déposé en 2023 par la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des États (CSEC-CE). Il vise justement à améliorer la détection et la prise en charge de l’endométriose en Suisse.
Le postulat charge le Conseil fédéral de présenter un rapport détaillant :
L’endométriose est une maladie chronique qui touche une proportion significative de femmes en âge de procréer. Elle se caractérise par la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus, provoquant douleurs et complications, notamment en matière de fertilité.
Le diagnostic de l’endométriose est souvent tardif, avec un délai moyen de 8 à 10 ans entre l’apparition des premiers symptômes et la confirmation du diagnostic. Ce problème est attribué à une méconnaissance de la maladie, tant chez le grand public que parmi les professionnels de santé, ainsi qu’à la nature variée et parfois silencieuse des symptômes. Il ne faut pas oublier que la croyance populaire amène aussi à penser que la souffrance des femmes concernant leur règles est normale, ce qui parfois empêche d’aller plus loins dans la recherche d’un diagnostic.
Le rapport demandé par le postulat devrait permettre :
En réponse à ce postulat, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a lancé un projet intitulé « Détection précoce de l’endométriose : analyse de la situation et propositions de mesures ». Ce projet, en cours depuis le 31 octobre 2024, a pour objectif d’évaluer la situation actuelle en Suisse concernant l’endométriose et de proposer des mesures pour améliorer sa détection précoce.
Cette démarche s’inscrit dans une volonté plus large d’améliorer la santé des femmes en Suisse, en assurant une prise en charge adéquate et en sensibilisant le public à l’endométriose.
Cette volonté d’améliorer la prise en charge de l’endométriose repose sur l’importance de la prévalence chez la femme ainsi que sur son délai trop long pour poser le diagnostic, et donc, pour la prise en charge. Les femmes affectées font encore parfois face à une minimisation des symptômes, ce qui aggrave leur malaise, leur souffrance et le diagnostic tarfid. Aussi, il convient de mette en avant l’importance de visibiliser cette maladie qui a des effets notables sur tous les aspects de la vie de la femme (sa santé reproductive, sa vie sociale et personnelle et sa vie professionnelle).
En somme, ce postulat représente une étape cruciale vers une meilleure reconnaissance de l’endométriose en Suisse et une amélioration tangible de la qualité de vie des femmes concernées. Affaire à suivre !